La vie est drôlement faite, je trouve. Elle défile à toute allure, elle change, elle évolue, elle nous fait des surprises, elle nous donne des coups de massue. Si on ne prend pas le temps de l’observer, de la savourer et de la questionner, à quoi elle sert, cette vie-ci?
Je n’ai certainement pas toujours vu les choses de cette façon, loin de là!
Il y a un temps où je la regardait passer, la vie. J’étais davantage une spectatrice un peu candide qui se laissait dériver sur les vagues de ce que la société m’influençait à dire, porter, manger, faire, penser, pratiquer, etc. J’aurais pu me laisser aller sans pousser ma réflexion plus loin et vivre ma vie sans passion, sans controverse, sans spiritualité, sans tracas, aussi! Mais, à un moment, tout est venu à moi, et je n’ai vu d’autre choix que de changer. Graduellement, mais tellement profondément.
Tout ça a commencé par un déménagement dans un autre pays. Un pays où je ne pouvais pas travailler. Un peu (beaucoup) désespérée et découragée de l’éloignement et de la quasi-absence de vie sociale, j’ai décidé de m’inscrire au petit studio de Yoga tout près de chez moi. Ce qui a démarré comme une pratique physique pour me tenir en forme et souple, s’est muté en style de vie qui a transformé du tout au tout ma façon de penser, bouger, respirer, vivre. Le Yoga est devenu une passion et son enseignement une mission.
Parmi les leçons inestimables du Yoga, c’est la méditation, qui, je crois, a élevé encore davantage mon âme au complet. Comme si l’instruction que j’ai reçu dans mes 500 (et plus) heures de formation, je l’intégrais pendant la méditation. J’ai longtemps vu la méditation comme une perte de temps ; un vide que j’aurais pu combler en bougeant mon corps ou en accomplissant mille et un projets. Mais, lentement, j’ai compris. J’ai vu. J’ai ressenti.
C’était tâche ardue pour moi, au départ, de demeurer immobile et silencieuse, même pour seulement 2 minutes. Mais, graduellement, j’ai augmenté le temps et ai même passé plusieurs heures en méditation. C’est durant ces méditations que j’ai pu ressentir le subtile, ces parcelles de réalité invisibles à l’oeil nu et difficilement explicable; le concept de oneness, la compassion, l’amour, la gratitude, la douleur de la Terre. Mais aussi, le calme, la sérénité et l’impression de me déposer dans mon propre corps.
Étudier la méditation dans un contexte Yogic et scientifique, m’a permis d’élargir mes horizons et de comprendre les grandes lignes de cette pratique ses pourquois et ses comments. Je n’ai jamais terminé d’apprendre, bien sûr, étant donné qu’il s’agit d’une pratique bien personnelle et infinie! Mais, en général, la méditation :
Apaise le corps et l’esprit
Diminue le stress
Ralentit le rythme cardiaque
Fait taire le système nerveux
Fait passer le corps et l’esprit d’un mode réactif à un mode réceptif
Améliore la digestion
Améliore le sommeil
Améliore la récupération
Permet de se recentrer
Améliore la concentration et la productivité
Et bien plus!
Incorporer la méditation à mon quotidien, même à très petites doses, m’aide non seulement à gérer mon stress et mon anxiété, mais aussi à me retrouver sans le silence, seule avec moi-même et à me regarder dans le blanc des yeux. La méditation m’aide à voir plus clair, à accepter de ne pas avoir le pouvoir sur absolument tout, à laisser-aller les pensées qui me rongent le coeur et minent mon énergie et à réaliser ce qui est le plus important pour moi.
Quand on laisse se déposer le corps et baigner l’esprit dans le silence, la voix de l’âme peut enfin s’élever.
Et c’est là, à mon avis, que la magie de la méditation opère. Quand l’esprit, fabricant de jugements, de scénarios et de projections prend une pause, il reste le coeur, il reste notre nous. Le vrai. Celui qui existe sans la cacophonie externe, sans les influences constantes des uns et des autres. Juste notre nous dans toute sa vulnérabilité, sa transparence, sa lumière.
C’est comme ça que la méditation a tranquillement changé ma vie. Et qu’elle continue de le faire!
Pratiquez-vous la méditation aussi? À quel niveau vous sentez-vous affecté par elle?
Câlins,
Andy L.
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