Privilège : “Avantage particulier considéré comme conférant un droit, une faveur à quelqu’un, à un groupe.’’ selon le dictionnaire Larousse. Autrement dit, un privilège est une qualité (dans le sens de fait qualitatif, pas dans le sens de qualité/défaut) qui octroie à une personne ou un groupe de personne, un traitement favorable inné. Un privilège est une passe-droit accordé, un appui octroyé, une préférence marquée.
J’ai déjà été, jadis, dans une autre vie pas si lointaine, cette personne qui ne souhaitait pas nécessairement se regarder bien en face. J’ai été celle qui préférait ignorer les failles de notre société, puisqu’elles confrontaient trop violemment mais propres failles. Longtemps. Mais, les dernière années m’ont propulsée sur le chemin cahoteux et pas doux du tout de la découverte de moi-même. J’apprend à me définir moi-même, dans toute ma lumière et dans toutes mes zones d’ombres et à devenir quelqu’un, sans artifice, sans maquillage ni masque. Le Yoga et le Reiki, entre autre, m’ont amenée à m’ouvrir les yeux, grands, très grands, à un point tel que je ne peux plus les refermer. Et c’est correct. Avec les yeux bien ouverts et ma soif de vérité, d’authenticité et d’égalité, je ne peux que voir tout ce que le monde à de beau à offrir, mais aussi tout ce qu’il a de plus laid.
Suivant cette lancée introspective toute sauf calme et facile, le vent fouettant au passage mes yeux trop grands ouverts, ça fait déjà un moment que j’y réfléchit, à ces privilèges octroyés par la société et le système au complet actuels. Les événements marquants des derniers jours et le soulèvement on ne peut plus justifié des communautés noires et racisées ont catapulté ma réflexion encore beaucoup, beaucoup plus loin.
J’ai la peau de couleur blanche. Je suis privilégiée. J’ai donc démarré ma vie avec une longueur d’avance, avec une chance innée, avec des possibilités que d’autres n’ont pas.
Être privilégié, c’est avoir accès à davantage d’opportunités.
Être privilégié, c’est être traité différemment, probablement (et malheureusement) mieux, que d’autres.
Être privilégié, c’est de ne pas avoir peur d’être traité injustement, violemment par ceux qui sont supposés protéger la population. TOUTE la population.
Être privilégié, c’est être confortable. Plus confortable que bien, bien d’autres.
Quoi faire alors, avec ce privilège qui nous est accordé? Demeurer vautrés dans notre confortable habit de peau blanche en regardant de loin l’oppression et la violence vécues par nos confrères et consoeurs humains de races différentes? Accepter que la suprématie blanche fasse partie de la vie ou, pire encore, nier son existence? Se proclamer non raciste?
NON.
Tout ça n’est pas assez.
À la lumière d’articles et publications qui on retenues grandement mon attention ces derniers temps, et des messages que mon coeur et mon âme m’envoient incessamment, voici quelques actions que chacun d’entre nous pourrions prendre pour faire avancer les choses. Pour contribuer à la destruction des patterns oppressifs dont la société Nord Américaine est malheureusement imprégnée.
Reconnaître que la peau blanche confère un avantage systémique, un privilège énorme.
Se renseigner, faire des recherches sur le racisme systémique pour se rendre compte qu’il fait (très très malheureusement) partie de la réalité Nord-Américaine, mais aussi mondiale!
Écouter ce que les communautés racisées et marginalisées ont à dire. Écouter leurs histoires, leurs difficultés, leurs peines…
Transformer la pitié que nous pourrions ressentir en de la COMPASSION qui vient du coeur.
Utiliser cette puissante compassion pour élever la voix quand nous sommes témoins de comportements, paroles ou gestes oppressifs et/ou racistes.
Encourager les entreprises appartenant à des membres de communautés racisées ou marginalisées en mettant nos sous où nos convictions se trouvent.
Donner à des organismes de charité qui aident la cause!
Rester renseignés. En suivant différents réseaux sociaux, en écoutant des Podcasts, en lisant des articles…
Cultiver la compassion. Toujours. C’est la compassion qui amène à se positionner dans les chaussures de l’autre, et d’ainsi, imaginer une infime fraction de ce que ces chaussures endurent depuis des siècles.
Bref, si notre habit de chair est pâle, RÉALISONS l’immense chance qui nous a été donnée et, au lieu de simplement l’accepter, TRANSFORMONS ce privilège en COMPASSION et tendons la main, l’oreille, le pied et le coeur au complet aussi, pour faire changer les choses. Réellement.
Il ne suffit pas de ne pas être racistes, nous nous devons d’être clairement et sans équivoque, anti-racisme.
Avez-vous d’autres idées ou suggestions d’actions à poser, afin de devenir de meilleurs alliés?
Câlins,
Andy L.
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